Milos - jour 14 : Meringue salée et cap à l'ouest

24 août 2013

Jour 14 - Milos : Meringue salée et cap à l'ouest

Sarakiniko
Paysages sauvages et robinsonnades dans l'ouest : plages d’Ammoudaraki et Agios Ioannis
Embourios

Nous décidons de débuter cette nouvelle journée par la découverte de Sarakiniko sur la côte nord, site réputé pour ses falaises de roche volcanique blanche. C’est un endroit très touristique, c’est pour cela que nous préférons y aller de bon matin. Excellent choix, puisqu’il n’y a que peu de visiteurs à notre arrivée, ce qui nous laisse le loisir de découvrir tranquillement ce site unique.

Vraiment étrange, une absence totale de végétation dans ce paysage “lunaire”, creusé par l’érosion, mangé par la mer. La lumière et les contrastes de couleur sont incroyables.

Nous entrons dans les galeries de ce qui devrait être un site d’extraction : nous passons de cette luminosité excessive à une obscurité totale. Il n’en faut pas plus à Valentin et moi pour nous casser la figure dans ce dédale de couloirs !

En ressortant, nous posons nos serviettes sur la plage de la petite crique et découvrons les lieux par la mer, sans toutefois nous aventurer à la nage trop au-delà de la calanque.

Nous faisons le tour de ce site étrange. Falaises, failles, la roche est littéralement sculptée par l'érosion.

Les lieux commencent à être envahis, c'est le moment de fuir !

Nous sautons dans notre 4x4 et traçons la route, cap à l’ouest. Le choix du 4x4 prendra encore une fois aujourd’hui tout son sens ;)

Plage d'Achivadolimni, baie d'Adamas, en route vers l'ouest

Cette partie de l’île, surnommée Halakas, est accessible à partir de la route au sud de la baie d’Adamas. Elle est jalonnée de pistes dont la plupart, notamment à l’approche de la côte, sont plutôt accidentées. Conséquences : très peu de monde, des paysages sauvages et des coins plutôt paradisiaques...

De beaux paysages et Plaka de l'autre côté de la baie

Si l’on cherchait des analogies, l’on pourrait dire que cette partie ouest a des allures de Désert des Agriates, parfois austère, alors que Sifnos nous rappelait un peu le Cap Corse.

Un monastère, une chapelle toute blanche de temps et temps, des chèvres en semi-liberté, des petits vallons verdoyants dans le lit de rivières pour l'heure asséchées, de beaux paysages maritimes…

Nous parvenons à la baie d’Ammoudaraki et faisons un peu de repérage avant de nous “poser”.

La plage principale

Et notre petite crique "perso" !

Plus au nord, le site des Triades

Nous délaissons la grande plage principale, quoique très calme, et prenons à droite une petite piste sableuse qui nous mène jusqu’à une toute petite crique où nous serons presque seuls. Pique-nique, baignade dans les eaux fraiches, lecture à l’ombre des rochers…..

Nous reprenons la piste et quelques kilomètres plus au sud nous arrivons en vue du monastère d’Agios Ioannis.

Un peu avant le monastère, nous quittons la piste principale et nous laissons guider jusqu’à cette baie sublime…. A part nous, une ou deux familles pour profiter de ses eaux tranquilles et pures.

Pendant qu’Audrey et les enfants se baignent, comme à mon habitude je pars faire un peu de repérage aux alentours. Un peu au nord, je croise quelques chèvres puis m’élève sur un promontoire qui domine la baie.

Je continue à grimper et emprunte un petit sentier sur la crête qui domine la mer, et là instant magique : j’aperçois en contrebas une crique plus petite, totalement déserte, en bas des falaises ocres…

Un peu plus loin, une autre crique magnifique et déserte, moins accessible toutefois mais le petit sentier semble y mener. Le paysage, la lumière sont extraordinaires. Quel calme….

Je rebrousse chemin et invite la troupe à me rejoindre. Nous descendons la pente abrupte qui nous amène sur notre plage privée.

Nous sommes seuls au monde, sentiment de liberté, de plénitude. Une petite chèvre partage avec nous cette fin de journée.

Un pur bonheur alors que le soleil se couche….

Nous terminons à regret notre robinsonnade et les derniers rayons flamboyants nous accompagnent jusqu’à la voiture.

Dans cette atmosphère crépusculaire, la piste qui nous remonte vers le nord jusqu’à Embourios (Emporios) ne manque pas de charme.

Nous avions repéré une taverne dans ce mini village de pêcheur totalement isolé. Elle n’a pas vraiment de nom, inutile puisque c’est la seule. Pour y accéder il faut rouler sur un quai étroit qui longe la mer. L’accueil est un peu timide et rustre, mais très terroir, local. Agneau rôti cuit au four, très bon canard au citron, aubergines grillées et keftedes de tomates excellents, vin rouge local.. gloups ! Crème citron offerte.